Formation : les différentes méthodes pédagogiques à connaître

Formation : les différentes méthodes pédagogiques à connaître

Lors de l’animation d’une formation, il est impératif de maintenir l’attention des apprenants. Pour cela, il peut être judicieux de varier les différentes méthodes pédagogiques, à choisir en fonction des messages à transmettre et de la cible visée. Quelles sont les différentes méthodes pédagogiques à utiliser ? Dans quels cas les mettre en œuvre ?

Sommaire

  1. La méthode expositive
  2. La méthode démonstrative
  3. La méthode interrogative
  4. La méthode active
  5. La méthode expérimentale
  6. La méthode heuristique

1. La méthode expositive

La méthode expositive, appelée aussi transmissive ou magistrale, repose sur un apprentissage vertical, selon lequel le formateur détient toutes les connaissances – les « savoirs » – qu’il transmet aux apprenants. On considère que ces derniers ont tout à apprendre. Nous ne prenons pas véritablement en compte leurs éventuelles connaissances préalables, leurs motivations ainsi que leurs projets personnels.

Le formateur diffuse ainsi ses connaissances sous la forme d’un exposé, à l’image des cours magistraux à l’université, lorsque les élèves prennent des notes. L’exposé de l’enseignant peut être une simple présentation orale, éventuellement appuyée par un support visuel pour expliciter certaines notions, tel qu’un PowerPoint ou un diaporama diffusé sur grand écran. De son côté, l’apprenant s’appuie sur ses prises de notes pour enregistrer le discours de l’enseignant.

Pour s’assurer que la formation ait bien été assimilée, l’enseignant peut questionner les apprenants à la fin de son exposé.

Bon à savoir
Il est important de connaître également les différentes démarches pédagogiques. On peut citer la démarche intuitive, qui consiste à faire découvrir avant de formaliser les nouvelles connaissances. Dans ce cas, l’apprenant est directement mis en situation. La démarche déductive, à l’inverse, apporte d’abord la connaissance avant de mettre l’apprenant en situation d’application. Il s’agit de passer de la théorie à la pratique.

2. La méthode démonstrative

Elle se rapproche de la méthode expositive par son aspect « descendant » de l’enseignement, mais elle se distingue toutefois par les moyens utilisés pour faciliter l’apprentissage, et par les missions attribuées à chacun.

La méthode démonstrative, appelée aussi méthode affirmative, se déroule en trois étapes principales :

  1. Le formateur fait une démonstration pour expliquer un concept ou une notion. Autrement dit, il présente un processus et explique les étapes nécessaires pour y arriver, en détaillant ce qu’il faut faire, comment le faire et pourquoi.
  2. Les apprenants appliquent et répètent les étapes avec les mêmes techniques que le formateur, dans l’objectif d’expérimenter le processus. Il s’agit de faire faire des exercices pratiques aux participants.
  3. Le formateur fait répéter l’étape 2 aux apprenants, les accompagne et les incite à reformuler le processus pour mieux l’assimiler.

Ainsi, le formateur fait, puis il fait faire aux apprenants, pour enfin refaire avec eux et corriger les éventuelles erreurs. La méthode démonstrative repose ainsi sur la reproduction ou l’imitation, à la suite d’une démonstration, au même titre qu’un cours de chimie au lycée, par exemple. L’élève apprend en « faisant », pas seulement en lisant ou en écoutant.

3. La méthode interrogative

Le questionnement est le principal outil sur lequel le formateur s’appuie dans la méthode interrogative. Celle-ci part du constat que la connaissance d’une notion ou d’un concept ne peut être apprise sans avoir été d’abord comprise. Le néologisme « comprentissage » est parfois évoqué pour souligner, dans cette méthode, l’importance de la compréhension dans l’apprentissage. Les apprenants, en répondant aux questions du formateur, sont ainsi censés acquérir de nouveaux savoirs.

Les réponses des apprenants aux questions orientent les échanges, constitués de feedbacks incessants entre l’enseignant et les élèves. L’objectif est de permettre à ces derniers de construire eux-mêmes leurs propres connaissances, dans une véritable démarche proactive. Le formateur, quant à lui, n’hésite pas à reformuler ses questions pour faciliter la compréhension et pousser les apprenants à aller jusqu’au bout de leurs idées. En d’autres termes, l’enseignant a pour mission principale de « faire exprimer ».

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4. La méthode active

La méthode active se distingue des autres méthodes pédagogiques, car le formateur ne possède pas nécessairement toutes les connaissances à transmettre. Son rôle est donc plus limité, et sa posture peut davantage s’apparenter à celle d’un guide, d’un facilitateur ou d’un médiateur. En effet, la méthode active prône l’action pour point de départ, car les connaissances ne s’apprennent pas, mais se construisent avant tout. L’action permet à l’apprenant de réfléchir sur un sujet donné et d’être véritablement acteur de la démarche.

Trois conditions doivent toutefois être réunies pour que la méthode active puisse être efficace :

  • l’apprenant a envie d’apprendre, il est volontaire et motivé pour des raisons qui lui sont propres, et non pas pour un facteur externe (rémunération ou autre) ;
  • l’élève accepte et s’engage à se lancer dans un apprentissage qui place l’aspect collaboratif et coopératif au cœur de ses processus ;
  • l’apprenant peut tester rapidement si ce qu’il entreprend confirme ou infirme ses hypothèses à travers des expériences, ou via des débats avec d’autres élèves.

L’étude de cas, le brainstorming, les jeux de rôles, les projets de groupe ou encore les simulations sont autant de moyens utilisés dans la méthode active pour favoriser l’acquisition de connaissances. Le formateur peut ainsi se charger d’élaborer un scénario pédagogique afin d’amener l’élève à tâtonner, éventuellement se tromper, pour faciliter et accélérer son apprentissage.

Le saviez-vous ?
Les classes inversées se rapprochent de cette méthode pédagogique active. En effet, cette approche modifie les règles traditionnelles de l’enseignement et instaure les cours à la maison et les devoirs en classe. L’idée est ainsi de rendre les élèves plus proactifs et autonomes dans leur apprentissage.

5. La méthode expérimentale

La méthode expérimentale, appelée aussi méthode expérientielle, se définit comme un enseignement en conditions réelles, tel que suivi par les stagiaires qui agissent directement sur le terrain. Selon la méthode expérimentale, l’apprentissage peut en effet se faire uniquement en étant en action, quitte à faire des erreurs. Le formateur peut intervenir, mais il n’a plus cette posture dominante de celui qui dispose de tous les savoirs. Toutefois, l’enseignant se doit de préparer l’apprentissage en testant lui-même les expériences qui seront proposées à l’apprenant lors de sa formation. D’ailleurs, plusieurs niveaux de difficulté peuvent venir rythmer les sessions de formation.

6. La méthode heuristique

La méthode heuristique s’appuie sur l’imagination des participants, afin de les orienter vers de nouvelles découvertes. Le « scénario catastrophe » est l’un des moyens pouvant être mis en œuvre dans cette méthode. L’enseignant propose alors aux apprenants d’imaginer des catastrophes qui pourraient se passer dans une situation donnée, afin de chercher les solutions par la suite. Cette méthode permet ainsi de synthétiser, de manière plus ludique, les impératifs pour le bon déroulement d’une situation précise.


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